Le no-code [1/2]
Vous avez sans doute entendu parler de la révolution du no-code. Le sujet étant très vaste, je le découpe en deux épisodes. La présente newsletter sera consacrée au no-code en général et la suivante sera plus pratique : je vous donnerai un exemple concret de mon utilisation
Pour faire simple, le no-code consiste à créer un produit sans devoir le coder. Il existe une multitude d'outils dans ce but, j'en citerai quelques un par la suite. Créer une page de présentation (landing page) est un bon exemple. Wix a probablement a été un des premiers outils de no-code. Il permet de créer un site web sans avoir besoin de se préoccuper de l'hébergement et du développement du site. Il fonctionne sous forme de bloc : les utilisateurs assemblent les blocs pour créer des pages web. C'est un exemple simple, mais il est également possible de créer des sites web plus complexes voire des produits entiers sans savoir coder. Le maitre mot dans le no-code est "malin". Il est seulement nécessaire d'être malin.
Un ami entrepreneur m’a fait découvrir le no-code. Il propose un outil SaaS pour le secteur du bâtiment. J'ai été très surpris de voir son logiciel et les applications qu'il proposait sans avoir besoin de les développer. En effet, sa base de données était sur Google spredsheet, Zapier s'occupait de traiter les demandes des clients. De plus, il avait construit ( et non codé ), une belle page d'accueil pour présenter son produit. Sur le coup, j'ai trouvé l'idée très maline. Après réflexion, je me suis rendu compte que contrairement à Twake (au début 😉 ), son service ne pouvait JAMAIS tomber en panne car tout était hébergé et traité par des mastodontes du secteur. On n’a presque jamais vu Google en panne, de même pour Zapier. C'est à ce moment-là que j'ai vraiment réalisé la puissance du no-code et sa capacité à fournir des services solides.
Pour mieux cerner les capacités offertes du no-code, prenons l'exemple de Incomee créé par Guglielmo Pardo. Incomee est un logiciel de gestion de facturations pour les indépendants. L'outil est très puissant et permet de gérer l'ensemble de ses clients ainsi que leurs contrats.
Guglielmo est lead product designer. Son métier est de dessiner des interfaces web pertinentes et agréables. Pour créer Incomme, il n'a pas eu besoin d'écrire une seule ligne de code. Il a utilisé Bubble, un outil extrêmement complet pour créer des logiciels SaaS comme si 20 développeurs avaient travaillé dessus.
Le no-code s'inscrit dans une dynamique globale depuis une vingtaine d’année où les principaux freins à la création de produits a évolué :
De 2000 à 2010, la décennie de l'infrastructure : le facteur limitant était l'infrastructure. Avoir son service disponible 24h/24 était un enjeu en soit.
De 2010 à 2020, la décennie du développement : les grands hébergeurs ont fait beaucoup de progrès. Ils sont arrivés avec des technologies performantes pour l'hébergement. En quelque clics, nous lançons un cluster de dizaine machines si besoin. Le facteur limitant est donc devenu le développement des logiciels.
En 2020, la décennie du design : nous sommes entrés dans une nouvelle décennie où le design fait la différence. Il est facile de d'héberger ou de créer un logiciel. La question n'est plus de savoir développer mais de réussir à créer un produit attirant.
Pourquoi utiliser le no-code ?
Tout d’abord, il est bien plus rapide de créer un prototype, voire un logiciel entier via les services de no-code. En effet, il est uniquement nécessaire de définir l’interface utilisateur ainsi que les actions possibles. Le fonctionnement interne n’est pas un enjeu. Il n'est pas nécessaire d'intégrer de l'html, du css, du node, etc, au sein de son produit.
De plus, ce type d’outil permet de déléguer la partie hébergement et monitoring. Nous n'avons plus à surveiller un parc de serveurs. Les outils que vous utilisez sont disponibles presque à 100 % du temps.
Le coût est argument de poids. Prenons l'exemple d'une landing page. La faire réaliser par une agence coûte 1 000 à 2 000 €. Or, si vous avez quelques idées et un peu de temps, vous pouvez le faire vous-même pour 12 €/mois sur Webflow.
Enfin, en enlevant toutes les considérations techniques, nous nous concentrons sur ce qui est vraiment important : l'expérience utilisateur et la réponse à ses besoins.
Pourquoi ce n'est pas utilisé ?
Plusieurs raisons empêchent l'utilisation de ces nouveaux outils. D'une part, le no-code n'est pas pour tout le monde. Même s'il n'est pas nécessaire de connaître le dernier framework web à la mode, une logique "informatique" est nécessaire. En effet, pour stocker ses données sur Google spredsheet ou sur Airtable, une certaine organisation proche de la gestion de base de données est utile.
De plus, ces outils ne sont pas magiques. Ils sont capables de répondre à une majorité de besoins simple. En cherchant à faire des logiciels très avancés, développer devient nécessaire.
Conclusion
Le no-code est un phénomène fantastique qui fait gagner beaucoup de temps.
Ayant fait quelques essais, je ne me vois pas encore créer un produit complexe 100 % en no-code. Toutefois, j'utilise cette technologie régulièrement pour créer et tester des prototypes. Je vous parlerai plus en détail de mon utilisation dans la prochaine newsletter.
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Benoît 💙